Kaillene Alexiel Admin
Messages : 229 Date d'inscription : 09/09/2012 Localisation : Là ou mon Cœur me porte
| Sujet: la bourrache Mer 12 Sep - 11:23 | |
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Les feuilles sont riches en mucilage (11 %) et en nitrate de potassium et les graines sont riches en acides gras essentiels (acide gamma-linolénique 18-25 %) qui fait partie du groupe des oméga-6. Mais la bourrache contient également des alcaloïdes pyrrolizidiniques, aux propriétés hépatotoxiques dangereuses (augmentent le risque de tumeurs au foie). Les feuilles et la tige en contiennent de 2 à 8 mg/kg : lycopsamine, 7-acétyl-lycopsamine, amabiline, supinine et des traces d'intermédine et de son dérivé acétylé. Les fleurs et les graines en contiennent une moindre concentration mais n'en sont pas dépourvus. Les fleurs contiennent de la thésinine. Les graines contiennent de la thésinine et sa forme glucosilée, thésinine-4'-O-bêta-D-glucoside. Il est donc déconseillé de consommer la bourrache, particulièrement de manière régulière et prolongée.
Les fleurs de bourrache et la plante se consomment traditionnellement à l'état frais (mucilage favorisant le transit intestinal). On l'utilise aussi comme épice. Mais la présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques invite à la plus grande prudence. La plante peut agrémenter des omelettes, des salades et remplacer les légumes accompagnant les viandes. Elle est assez utilisée en Allemagne dans des potages froids, la recette la plus connue utilisant cette plante comme ingrédient serait la « sauce verte » que l’on peut déguster àFrancfort. La fleur contient un alcaloïde pyrrolizidinique, la thésinine, qui donne son goût dans la fabrication de bonbons au miel à base de bourrache, servant à agrémenter les desserts. Le goût des fleurs rappelle la saveur de l'huître, alors que celui des feuilles rappelle la saveur acidulée du concombre.
« Aucune expérimentation pharmacologique ne semble avoir été effectuée sur cette drogue qui jouit d'une réputation (non démontrée) de "sudorifique", d'adoucissant, de diurétique. » d'après Bruneton1. Il poursuit ainsi « En Allemagne, la Commission E note que l'activité attribuée à la drogue n'est pas documentée et, qu'en conséquence, feuilles et fleurs ne doivent pas être utilisées dans un but thérapeutique. Cette position semble d'autant plus sage que, comme De Smet l'a souligné, la consommation de 4 tasses/jour d'infusion peut apporter jusqu'à 64 μg d'alcaloïdes pyrrolizidiniques : 6 fois plus que la dose maximale tolérée dans le cas de l'infusion de feuilles de tussilage ». Si l'on tient malgré tout à cueillir les fleurs, il faut le faire au début de la floraison (juin) puis on les fait sécher avec précaution, à l'ombre, en couches minces, bien répandues à la chaleur artificielle (40 °C maximum). L'habitude était de l'employer en mélange de plantes médicinales, généralement en tisane, en laissant infuser 10 à 30 g pour 500 ml d'eau. Mais ces infusions sont toutefois à déconseiller, comme nous l'avons vu, en raison des alcaloïdes pyrrolizidiniques que contient la plante. Par son mucilage, elle est supposée adoucissante, émolliente et expectorante, donc utilisée dans lescatarrhes des voies respiratoires, la gastrite, les inflammations des muqueuses. Par la présence du nitrate de potassium, elle est supposée sudoripare et diurétique (elle augmente l'élimination de l'urine). En usage externe, elle a un effet calmant sur les éruptions cutanées et autresdermatoses[réf. nécessaire]. Elle aurait également des propriétés intéressantes contre la gueule de bois.
À l'époque romaine, les légionnaires étaient parfois dopés avant les batailles avec un vin aromatisé aux fleurs ou feuilles de bourrache. Certaines populations lemko (montagnards d'Ukraine et de Pologne) utilisaient cette plante pour préparer des potions censées avoir des effets aphrodisiaques. Ces pratiques, interdites sous le régime communiste, sont perpétuées par ce peuple. |
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